L'UE affiche ses divisions sur l'Ukraine et Gaza lors d'un sommet clé

Les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont été aux prises avec des divisions sur des questions cruciales lors d'une réunion du Conseil européen qui a duré deux jours, ne parvenant pas à s'entendre pour parvenir à un accord unanime sur l'aide financière à l'Ukraine et sur l'appel à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza.

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Lors de la conférence de presse du Sommet européen à Bruxelles, le 15 décembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Le sommet, qui a débuté jeudi 14 décembre, était principalement axé sur l'élargissement de l'UE, un programme de financement de 50 milliards d'euros (environ 54 milliards de dollars américains) pour aider l'Ukraine et le conflit à Gaza.

Le résultat le plus remarquable de la réunion a été l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie. Le bloc a également accordé à la Géorgie le statut de pays candidat et a accepté d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Bosnie-Herzégovine une fois que le degré nécessaire de conformité aux critères d'adhésion sera atteint.

L'UE a cependant été confrontée à des discordes internes, l'accord sur l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Ukraine n'ayant pas fait l'unanimité des pays membres. Elle a réussi à contourner les objections du Premier ministre hongrois Viktor Orban en le faisant quitter la salle.

M. Orban a pour sa part écrit sur X (anciennement Twitter) que la Hongrie ne souhaitait pas participer à la "mauvaise décision" et restait à l'écart de celle-ci.

"L'Ukraine n'est pas prête pour adhérer à l'UE", a-t-il déclaré, ajoutant que la Hongrie aurait de nombreuses occasions de corriger sa décision.

Concernant la situation au Moyen-Orient, les membres de l'UE sont depuis longtemps divisés sur la question israélo-palestinienne. L'Autriche et l'Allemagne font ainsi partie des partisans de l'État hébreu, leurs dirigeants y étant allés pour afficher leur solidarité, tandis que l'Espagne et l'Irlande faisaient souvent preuve d'empathie envers le peuple palestinien.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a déclaré que l'Irlande insistait sur un cessez-le-feu à Gaza, soulignant que l'absence de position unifiée de l'UE sur le conflit israélo-palestinien avait des répercussions sur sa réputation dans le monde.

"Nous avons perdu notre crédibilité auprès des pays du Sud, qui constituent en fait la majeure partie du monde, parce que ce qu'ils ont perçu, c'est une politique de deux poids deux mesures", a-t-il déclaré, "et il y a du vrai là-dedans, très franchement".

Xinhua/VNA/CVN

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