COVID-19 : en F1, faire au mieux avec moins en 2020 et après

Après l'annulation ou le report des sept premiers Grands Prix pour cause de pandémie de coronavirus, la Formule 1 se prépare à une saison 2020 plus courte, plus dense et économiquement rude, ce qui aura des conséquences en 2021.

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Les mécaniciens de l'écurie Ferrari plient bagages et quittent Melbourne après l'annulation du Grand Prix d'Australie, le 13 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Grand Prix d'Australie annulé in extremis, GP de Bahreïn, du Vietnam, de Chine, des Pays-Bas, d'Espagne et de Monaco reportés à des dates encore à déterminer...

Après l'annonce jeudi 19 mars du report des trois courses du mois de mai, la saison - qui devait compter le nombre record de 22 GP - débutera en Azerbaïdjan, à Bakou, le 7 juin. Dans le meilleur des cas...

"C'est hyper compliqué de refaire un calendrier parce que tu ne sais pas quand tout sera opérationnel, résume Frédéric Vasseur, le team principal de l'écurie Alfa Romeo. Tu as besoin d'avoir une vision mondiale. L'Angleterre n'est pas trop touchée pour l'instant mais elle peut l'être quand l'Italie le sera moins (la plupart des équipes sont basées dans ces deux pays, ndlr). Et il y a aussi l'endroit où on va faire les courses..."

Alors que le règlement prévoit un minimum de huit GP par saison, quinze manches sont pour l'heure maintenues à leur date d'origine, jusqu'à la finale à Abou Dhabi le 29 novembre.

"17-18 courses ou plus"

Et le directeur sportif de la F1, Ross Brawn, se disait "plutôt optimiste quant à la possibilité d'un championnat de 17-18 courses ou plus en 2020", lors d'une interview à la chaîne britannique Sky Sports le 14 mars, alors que les quatre premières avaient déjà été annulées ou reportées et que les trois suivantes étaient plus qu'incertaines.

Parmi les options envisagées pour ce faire, tirer un trait sur la trêve estivale du mois d'août, pendant laquelle les écuries n'ont pas le droit de travailler, et reporter certaines courses entre les GP de Hongrie (2 août) et de Belgique (30 août).

Le patron de la F1, Chase Carey, s'exprimant lors d'un point presse à Melbourne après l'annulation du GP d'Australie, le 13 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est chose faite depuis mercredi 18 mars. Le "summer shutdown" a été avancé aux mois de mars et avril et rallongé de 14 à 21 jours, ce qui permettra aussi aux écuries de faire des économies pendant cette période de chômage forcé et de mettre sur un pied d'égalité celles qui ont ou devront fermer leurs portes à cause du COVID-19 et celles qui seraient épargnées.

Avec une saison de six mois au lieu de neuf, les GP vont s'enchaîner à un rythme effréné.

À la question de savoir si deux courses pourraient être organisées le même week-end sur le même circuit, Brawn répond que c'est "possible". Surtout, il avance l'option d'organiser trois courses en trois semaines, ce que la F1 a expérimenté à l'été 2018, sans toutefois remporter l'adhésion des écuries, qui n'ont pu que constater l'extrême fatigue de leur personnel.

"Organiser trois courses d'affilée avec des week-ends de deux jours (en piste, contre trois actuellement, ndlr) serait une option", propose Brawn, qui exhorte les équipes à la "flexibilité".

"Opportunités économiques"

"Nous devons nous assurer d'avoir une saison qui offre de bonnes opportunités économiques aux écuries, ne pas les mettre en difficulté car nous ne pouvons pas avoir de courses parce que quelqu'un ne veut pas enchaîner trois week-ends", plaide-t-il.

L'argent, plus que jamais, sera le nerf de la guerre en 2020. Mais aussi l'année suivante.

"Les coûts ne sont pas forcément beaucoup moindres si tu fais 18 courses plutôt que 22 parce que, si tu en fais beaucoup d'affilée, tu as besoin de doubler les postes, d'avoir un stock de pièces", explique Vasseur.

"Par contre, nos revenus seront forcément moindres: on fait moins de courses, on aura moins de droits commerciaux", poursuit le Français.

Par mesure d'économie, il a donc également été décidé jeudi 19 mars, d'un commun accord entre la Fédération internationale de l'automobile, la F1 et les équipes, de reporter d'un an le changement de règlement prévu en 2021, qui devait accoucher de monoplaces à l'aérodynamique totalement différente de ce qui se fait aujourd'hui.

En 2021, les écuries garderont donc le même châssis qu'en 2020. Crise du coronavirus oblige, la "révolution" annoncée devra attendre.

AFP/VNA/CVN

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