COVID-19 : le foot français se plie à la doctrine des stades vides

Plus d'un mois de tribunes désertes : le football français s'est soumis mardi 10 mars à la doctrine du huis clos préconisée par le gouvernement, pour le Championnat jusqu'au 15 avril et pour les prochains amicaux des Bleus, à l'unisson de ses voisins européens.

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Le Parc des Princes, le 9 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un "Classique" OM - PSG sans spectateurs le 22 mars ? C'est ce à quoi les supporters marseillais vont devoir se préparer.

La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé mardi 10 mars que tous les matches de Ligue 1 et de Ligue 2 prévus jusqu'à la mi-avril auront lieu dans un "huis clos total", disposition dont les modalités doivent être précisées mercredi 11 mars.

Les instances ont suivi la position de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Elle avait indiqué lundi 9 mars que "le huis clos (pourra) devenir notre doctrine d'organisation des compétitions et du sport professionnel", après avoir confirmé la tenue mercredi soir 11 mars du match de Ligue des champions PSG - Dortmund dans un stade vide.

Le choix était restreint pour la LFP : les organisateurs de compétitions se devaient de respecter les restrictions prises par arrêté ministériel mardi 10 mars, interdisant jusqu'au 15 avril tout rassemblement de plus de 1.000 personnes, y compris en extérieur.

Sauf à vouloir limiter drastiquement la billetterie - 1.000 places auxquelles il faut retrancher les équipes, encadrements, officiels et autres personnels liés à l'organisation -, le huis clos paraissait inéluctable.

Priorité à la "continuité sportive" 

La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, lors d'un point presse à l'issue d'une réunion des acteurs sportifs au sujet de l'épidémie de COVID-19, le 9 mars à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Autre possibilité évoquée initialement, le report de certaines rencontres, souhaité par le directeur général de Brest, Pascal Robert, ou les dirigeants de l'OM, qui voulaient décaler le "Classique" pour ne pas perdre une des plus grosses recettes de la saison.

Mais après une réunion mardi 10 mars du collège des clubs de Ligue 1, il a été tranché qu'à ce stade, le huis clos sera "systématique" et qu'aucun report ne sera envisagé, a-t-on appris de sources proches des instances.

La "continuité sportive" souhaitée par Mme Maracineanu va donc être respectée, à l'exception du match Strasbourg - PSG, prévu le 7 mars mais reporté la veille au soir à la demande de la préfecture du Bas-Rhin.

Les clubs, eux, devront faire face à un mois sans recettes de billetterie.

Lens a inauguré cette période de morosité lundi soir 9 mars en accueillant dans un stade vide l'équipe d'Orléans en Ligue 2, pour un manque à gagner estimé à 500.000 euros par la presse. Une rencontre qui a accouché d'une scène surréaliste, lorsque le speaker a exhorté un public fantôme à scander le nom du buteur Florian Sotoca.

Elle se prolongera avec l'équipe de France, qui devait affronter l'Ukraine au Stade de France le 27 mars et la Finlande à Lyon le 31, dans le cadre de sa préparation pour l'Euro-2020. Ces rencontres se joueront sans public et toutes les deux à Saint-Denis.

Même sort pour les Espoirs le 30 mars contre la Suisse à Caen et l'équipe de France féminine le 10 avril face à la Macédoine du Nord à Dijon.

Pour ces matches, ainsi que ceux des Bleus du futsal en avril au Mans, la FFF "remboursera en intégralité les personnes ayant acheté des billets".

Championnat suspendu en Italie 

Le huis clos, meilleure solution pour tous? Des doutes persistent autour de certaines rencontres, comme la finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et Lyon le 4 avril au Stade de France. Le sort de cette affiche doit être discuté lors du bureau de la LFP mercredi 11 mars.

Du côté des 24 Heures du Mans motos, qui devaient se tenir les 18 et 19 avril, on a par contre opté mardi 10 mars pour un report aux 5 et 6 septembre.

En sports mécaniques, un autre évènement international de premier plan est programmé le même week-end en France : l'ePrix de Paris de Formule Electrique le 18 avril, en vue duquel aucune annonce n'a encore été faite.

En Italie, le pays européen le plus touché par l'épidémie, le gouvernement a annoncé lundi soir 9 mars la suspension de toutes les compétitions sportives, et donc de la Serie A, jusqu'au 3 avril.

L'Espagne et l'Allemagne, elles, penchent pour le huis clos. Les deux prochaines journées de Liga se joueront dans des stades vides, alors que la Bundesliga a assuré que tous les matches programmés seront joués, avec ou sans spectateurs en fonction de la décision des autorités régionales.

Samedi 7 mars, le bouillant derby de la Ruhr Dortmund - Schalke sera joué à huis clos mais pas Union Berlin - Bayern. Pas de fans non plus pour le match amical entre l'Allemagne et l'Italie le 31 mars à Nuremberg.

L'Angleterre est le seul championnat européen majeur épargné par des mesures liées au COVID-19. Mais jusqu'à quand ?


AFP/VNA/CVN

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