Hoà Binh
À la découverte de la broderie des Dao Tiên

Dà Bac, un district montagneux de la province septentrionale de Hoà Binh, compte différentes minorités ethniques telles que Dao, Muong, Tày ou Thai. Toutes perpétuent leurs traditions. Parmi les plus connues, la broderie des Dao Tiên.

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Les femmes Dao Tiên maîtrisent l’art de la broderie.

De nombreux touristes étrangers se rendent Dà Bac pendant les premiers mois de l’année lunaire. L’occasion pour eux d’observer les activités de broderie des femmes Dao Tiên, en plus des travaux champêtres.

Confectionner une tenue complète exige de nombreuses étapes minutieuses, qui peuvent prendre parfois un mois entier : tisser, peindre les motifs à la cire d’abeille, teindre à l’indigo, broder...

Une tradition séculaire

Avant le mariage, les filles Dao Tiên doivent savoir broder et confectionner leur robe de mariée. Dès leur plus jeune âge, les fillettes portent des costumes traditionnels, et à 10 ans, les grand-mères et mères leur enseignent la broderie. Cette tradition se perpétue toujours de nos jours.

"Les premiers jours de l’apprentissage, j’ai réalisé des choses basiques. Puis au fil des mois, j’ai pu achever les étapes les plus minutieuses. Maintenant, je suis capable de terminer seule une tenue complète", confie avec fierté Ly Thai Hoa, dans la commune de Cao Son, district de Dà Bac.

"La broderie se transmet de génération en génération. Ce sont les femmes qui s’en chargent. Elles brodent pour elles et tous les membres de leur famille. Aujourd’hui, le village de Sung se lance dans le tourisme, c’est pour cela que nous avons créé des groupes spécialisés dans la broderie. Nous brodons des motifs uniques, en particulier sur les robes de femmes", partage Ly Sao Mai, de la même commune de Cao Son.

Une femme Dao Tiên présente le fruit de son travail.

Les motifs sur les tissus sont sophistiqués. Habituellement, les tissus sont peints à la cire chaude (technique du batik, la cire protège les zones du tissu contre la coloration), avant d’être teint à l’indigo. Pour avoir une bonne cire, les artisans utilisent souvent celle de ruches sauvages. À l’été et à l’automne, ils vont en forêt pour la récolter. Elle est ensuite cuite à la vapeur puis filtrée.

Puis, elle est placée dans un petit bol sur des braises. Les femmes utilisent un mince outil en bambou qu’elles plongent dans la cire et utilisent tel un pinceau. L’impression des motifs nécessite une attention particulière; chaque trait, chaque ligne est réalisée avec soin.

Des voyageurs émerveillés

Dans cet espace culturel unique, les visiteurs sont immergés dans la vie locale. Les broderies traditionnelles des Dao Tiên attirent des touristes du monde entier. Les lignes délicates, le savoir-faire et la transmission intergénérationnelle ne cessent de les émerveiller. "C’est formidable ! C’est la première fois que je vois les femmes de l’ethnie minoritaire Dao Tiên en train de broder. Lorsque nous sommes arrivés, elles nous ont accueillis avec le sourire. J’ai aimé ce voyage à Dà Bac, nous reviendrons c’est certain !", s’enthousiasme Nicols Turbull, un touriste australien.

Les broderies traditionnelles des Dao Tiên attirent des touristes du monde entier.

Pour Anne-Sophie, une touriste française, le voyage à Dà Bac lors des premiers jours de l’Année du Rat a été inoubliable. "J’ai rencontré les femmes de l’ethnie Dao Tiên et découvert sur place les activités de broderie. Les groupes de brodeurs, créés dans le cadre d’un tourisme communautaire, sont prêts à accueillir les touristes. C’est un voyage mémorable !", avoue-t-elle.

Le district de Dà Bac s’oriente désormais vers le tourisme communautaire. La broderie des Dao Tiên ne vise pas seulement à concevoir des vêtements pour la vie quotidienne, mais aussi à fabriquer des souvenirs pour les touristes. En plus de créer des emplois aux habitants locaux, cet artisanat contribue également à perpétuer leur identité culturelle.

Texte et photos : Phuong Mai/CVN

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