Après deux ans de froid, Macron veut faire de la Pologne un allié

Pour sa première visite officielle à Varsovie, le président français Emmanuel Macron a voulu lundi 3 février marquer un "tournant" dans les relations avec la Pologne, après deux ans d'antagonisme sur le climat, l'État de droit et la politique migratoire.

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Le président Macron (gauche) et son homologue polonais Andrzej Duda passent les troupes en revue, lors de la cérémonie d'accueil à Varsovie, le 3 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Visiblement désireux de s'en faire un nouvel allié dans l'Europe post-Brexit, le président français s'est montré très conciliant envers un pays qu'il a jusqu'ici sévèrement critiqué. À la grande satisfaction des dirigeants polonais qui, à l'approche de l'élection présidentielle polonaise en mai, ont applaudi eux aussi "un nouveau chapitre" franco-polonais.

"Je souhaite que cette visite marque un véritable tournant dans le rôle qu'ensemble nous pouvons jouer pour l'Europe de demain", a annoncé lundi matin 3 février le président français, aux côtés de son homologue polonais Andrzej Duda.

Lors d'une conférence de presse commune, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a dressé une longue liste de leurs points d'accord : maintien des aides de la politique agricole commune, taxation des géants du numérique et des transactions financières, lutte contre les paradis fiscaux, taxe carbone aux frontières de l'Europe et développement des industries de défense, dont le char du futur.

Le président français a tout fait pour lever les "malentendus" et faire oublier ses critiques sévères envers la Pologne sur le climat et la remise en cause de l'État de droit. Alors qu'il a cet automne accusé Varsovie de "bloquer" l'agenda européen pour la neutralité carbone en 2050, le président français a cette fois parlé de "cheminer ensemble" vers la transition énergétique et promis de plaider pour que Bruxelles soutienne financièrement les efforts de la Pologne.

"Je ne mésestime pas les efforts que la Pologne devra faire" pour sortir du charbon, "la France plaidera pour que le fonds de transition soit ciblé sur les régions les plus affectées par la transition et doit aider au premier chef la Pologne", a-t-il promis.

Le Français en a profité pour mettre en avant son industrie nucléaire, dont des dirigeants accompagnaient sa délégation. "Vous avez décidé de poursuivre votre sortie du charbon en passant en partie par l'énergie nucléaire, stratégie que la France veut accompagner avec son expertise", a-t-il souhaité.

Mardi 4 février, Emmanuel Macron se rendra à Cracovie, ancienne capitale royale de la Pologne, où il veut devant les étudiants de l'université Jagellonne "lancer un appel à l'engagement européen".


AFP/VNA/CVN

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