Iran/États-Unis
Signes ténus de désescalade après 10 jours de crise

L'Iran a semblé jouer l'apaisement dimanche 12 janvier après dix jours de tensions maximales avec les États-Unis, marquées par des attaques et le crash d'un avion civil ukrainien abattu par "erreur" par les forces armées iraniennes.

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Ali Khamenei (droite) rencontre l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani (centre) en présence du président Hassan Rohani, à Téhéran le 12 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Et ce même si l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, a dénoncé la "présence corruptrice" des États-Unis au Moyen-Orient. Et même si le président américain Donald Trump a maintenu la pression avec une nouvelle mise en garde à l'Iran. À Téhéran, la police antiémeute s'est déployée en masse après un appel à manifester en soirée. La veille, les forces de l'ordre ont dispersé un rassemblement à la mémoire des victimes de la catastrophe aérienne, qui a viré à la manifestation contre les autorités.

Après ses dénégations initiales, l'Iran a reconnu samedi 11 janvier que ses forces armées avaient le 8 janvier abattu avec un missile l'avion de la compagnie Ukraine International Airlines, provoquant une vague d'indignation dans le pays. 176 personnes majoritairement des Iraniens et des Canadiens ont péri. L'Iran a souligné qu'au moment du tir, sa défense était sur le qui-vive en vue d'un possible "conflit total" avec les États-Unis.

La tension, chronique, entre ces deux pays ennemis a connu un brusque accès le 3 janvier avec l'élimination d'un important général iranien, Qassem Soleimani, à Bagdad, suivie le 8 janvier de représailles iraniennes à coup de missiles contre des cibles militaires américaines en Irak. Quelques heures plus tard, l'avion ukrainien était abattu après son décollage de Téhéran.

Dans ce climat hypertendu, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le pays est allié des États-Unis mais entretient de bonnes relations avec l'Iran, a rencontré à Téhéran le président iranien Hassan Rohani et M. Khamenei. "Nous sommes convenus (...) que la seule solution à (la) crise passe par la désescalade et le dialogue", a dit l'émir. La situation demande "plus que jamais un renforcement des relations entre États" de la région, a jugé M. Khamenei.


AFP/VNA/CVN

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