Hanoi (VNA) - L’élan de croissance du Vietnam diminuerait de 7% en 2019 à 6,6% en 2020 en raison d’une baisse de demandes d’importations de la Chine et du retour au protectionnisme commercial.

L’ICAEW table sur une croissance vietnamienne de 6,6% en 2020 hinh anh 1L’économie vietnamienne reste dynamique malgré le ralentissement de la croissance économique mondiale. Photo: VNA

Selon le rapport sur l’économie de l’Asie du Sud-Est «Economic Update : South- East Asia» récemment publié par l'Institut des comptables agréés en Angleterre et au Pays de Galles (ICAEW), les pays d’Asie du Sud-Est qui dépendent pendant longtemps des exportations seront les économies les plus vulnérables aux tensions commerciales en cours. Singapour, par exemple, n’a pu échapper à la récession technique que durant le troisième trimestre de 2019.

Le Vietnam fait exception en profitant des effets de la guerre commerciale. Cependant, la croissance économique du Vietnam tomberait à 6,6% en 2020 (contre 7% en 2019) à cause de la baisse des demandes d’importations de la Chine et de la montée du protectionnisme commercial.

Le rapport de l’ICAEW a prévu que la croissance de l’Asie du Sud-Est pourrait diminuer de 5,1% en 2018 à 4,5% en 2019. En 2020, sa croissance économique demeurerait à 4,5% si les tensions commerciales persistent. Des obstacles empêcheraient les perspectives d’exportation et d’investissement du secteur privé. Cette situation contribuerait à atténuer la vitesse de croissance du PIB de toute la région.

En réalité, la croissance de l’Asie du Sud-Est a commencé à ralentir depuis 2018 et se trouvait en stagnation durant le troisième trimestre de 2019 tandis que le PIB a connu une augmentation de seulement 4,5% en glissement annuel. Durant le deuxième trimestre, la croissance du PIB n’a été que de 4,4%. Le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis est considéré comme la raison principale. Cela montre que les instabilités commerciales constituent toujours un grand obstacle qui gêne la production, l’exportation et l’investissement.

Sian Fenner, conseiller en économie de l’ICAEW et chef de l’équipe de recherche sur l’Asie, a constaté que «bien que les négociations entre la Chine et les États-Unis aient enregistré des progrès, la discorde entre eux demeure importante. La plupart des droits de douanes qu’ils ont imposés ne seront pas éliminés tôt. Les activités d’exportation de la région et les investissements des acteurs privés sont confrontés à différents défis». – NDEL/VNA