Mondial-2019: Carter rebondit au chevet de Blacks en plein doute

Une cinquième Coupe du monde, la première comme entraîneur? Pas encore retraité des terrains, le légendaire ouvreur Dan Carter rebondit de manière inattendue au chevet des N°10 de la Nouvelle-Zélande, en plein doute à un peu plus d'un mois de la compétition reine.

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L'ouvreur international néo-zélandais Dan Carter (gauche), alors au Racing 92, lors du match de Top 14 à Pau, le 24 février 2018.
Photo: AFP/VNA/CVN

"L'expérience de l'ouvreur Dan Carter, forte de quatre Coupes du monde, va servir aux All Blacks non seulement pour le match de Bledisloe Cup samedi 17 août contre l'Australie, mais aussi à plus long terme pour la campagne de la Coupe du monde." Cinq semaines avant le début des hostilités au Japon (20 septembre - 2 novembre), la Fédération néo-zélandaise (NZR) a lâché une petite bombe mercredi 14 août en annonçant le retour au sein de sa sélection du double champion du monde (2011, 2015), qui avait pris sa retraite internationale à l'issue du second sacre.

Quatre ans plus tard, l'ex-meneur du Racing 92 (2015-2018), encore sous contrat comme joueur des Kobelco Steelers et qui attend la reprise début 2020 du championnat japonais, retrouve donc les Blacks dans un rôle nouveau pour lui: celui d'entraîneur, ou plutôt de conseiller technique, de deux ouvreurs dans le dur, Beauden Barrett et Richie Mo'unga.

Mo'unga n'y est pas

Réduits à 14 à la mi-temps en Australie, la meilleure équipe du monde a explosé après la pause, encaissant six essais au total et le plus grand total de points (47-26) de son histoire. Indiscipline (8 pénalités concédées contre 4), plaquages ratés (38 contre 30), les Néo-Zélandais se sont loupés collectivement, et Mo'unga n'a pas su peser individuellement.

L'ouvreur des Crusaders, vainqueur du Super Rugby ces trois dernières saisons, est lui aussi dans un nouveau rôle: celui de N°1 au poste, autrefois dévolu à Barrett, successeur de Carter et élu meilleur joueur du monde en 2016 et 2017, qui semblait intouchable il y a quelques semaines.

Oui mais voilà, le sélectionneur Steve Hansen a voulu "prendre le risque" de chambouler l'ordre établi en installant Mo'unga (25 ans, seulement 11 sélections) dans le rôle principal et en décalant Barrett (28 ans, 76 sélections) à l'arrière. Objectif: profiter de ces deux armes, fatales par leur jeu au pied, pour faire tourner la tête de l'adversaire et exploiter les qualités de finisseur de Barrett. Pari raté jusqu'ici avec un nul concédé à l'Afrique du Sud (16-16) et la correction subie à Perth.

Appel de détresse

Le sélectionneur des All Blacks, Steve Hansen, durant l'échauffement d'avant-match du Rugby Championship face aux Pumas argentins, à Buenos Aires, le 20 juillet.
Photo: AFP/VNA/CVN

Après cette défaite historique, Hansen a refusé "d'appuyer sur le bouton rouge de la panique", insistant sur le tournant du match, le carton rouge adressé à Scott Barrett. S'il a maintenu Mo'unga et Barrett titulaires aux mêmes postes samedi 10 août pour le match retour face à l'Australie, le recours à Carter (37 ans, 112 sélections) sonne comme un appel de détresse.

"Je me réjouis vraiment de l'avoir ici pour qu'il discute avec nos créateurs de jeu", a ainsi déclaré l'entraîneur adjoint Ian Foster, ajoutant: "Il a beaucoup d'expérience en Coupe du monde et je voulais l'avoir autour de nous pour parler notamment à Beauden et Richie sur ce que cela signifie de guider une équipe à travers une campagne mondiale où les attentes sont hautes. Qui de mieux que lui pour raconter cette histoire?"

Les dirigeants des Blacks aiment travailler dans la continuité: Hansen fut l'adjoint de Graham Henry et Foster ambitionne de lui succéder après le Japon. Dans cette optique, l'appel à Carter est opportun.

L'ancien Racingman, dont la Ligue (LNR) française a refusé en mars le retour dans les Hauts-de-Seine en raison d'un problème aux cervicales - il a été opéré en avril -, n'a pas l'expérience pour le poste et n'a pas encore mis fin à sa carrière de joueur. Mais à cinq semaines d'un redoutable choc avec les Springboks pour débuter l'aventure japonaise (21 septembre), son aura et sa vista ne peuvent que faire du bien à une équipe qui n'a jamais été habituée à perdre.

AFP/VNA/CVN

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