Mondial-2019: les Américaines encore inarrêtables et infranchissables

Les États-Unis ont marché sur une équipe de Suède (2-0) déjà qualifiée et largement remaniée, jeudi 20 juin au Havre, une nouvelle démonstration de force inquiétante pour l'Espagne, son adversaire en 8e de finale du Mondial... et pour la France, peut-être le suivant sur la liste.

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L'Américaine Lindsay Horan (centre) aux prises avec les Suédoises Julia Zigiotti Olme (gauche) et Kosovare Asllani au Mondial féminin, le 20 juin au Havre.
Photo: AFP/VNA/CVN

Après avoir giflé la Thaïlande (13-0) et dominé le Chili (3-0), sauvé d'un naufrage plus grand par son excellente gardienne, "Team USA" a fait parler sa puissance dans le port normand, terre de record: avec 18 buts marqués en phase de groupe, elle a fait tomber la précédente marque de la Norvège millésime 1995 (17 buts).

Les chercheuses d'or américaines, plus que jamais prétendantes à leur succession, se sont ruées vers le but adverse d'entrée et, sur la première action, ont sanctionné la passivité suédoise sur un corner repris plein axe par Lindsey Horan (3e, 1-0).

Le ton était donné, et l'histoire s'est répétée au retour des vestiaires avec une frappe victorieuse de Tobin Heath (50e, 2-0), validée après recours à l'assistance vidéo.

Les partenaires de Megan Rapinoe et Alex Morgan, toutes deux de retour dans le onze de départ, ont réalisé un pressing constant qui a étouffé des Suédoises pourtant courageuses et habiles balle au pied.

Mais il n'a pas seulement été question d'intensité. La panoplie américaine était aussi riche en rigueur tactique, vitesse d'exécution et justesse technique.

La milieu offensive Samantha Dewis (2 buts et 2 passes décisives dans le tournoi) a incarné à merveille ce tiercé gagnant, enchaînant de délicieuses transversales pour renverser le jeu et n'hésitant pas à tirer au but (15e).

France - USA en quart?

Paradoxalement, ce sont les Suédoises qui se sont procurées le plus d'occasions, pas découragées par l'ouverture du score la plus rapide du Mondial-2019.

Les supporters américains présents en masse au stade Océane verront peut-être le verre à moitié plein: ce fut l'occasion pour la gardienne Alyssa Naeher, très peu sollicitée jusqu'alors, de se chauffer les gants sur quelques frappes (15e, 21e, 56e) ou un centre (45e+1) un peu dangereux.

Les plus pessimistes d'entre eux diront que la défense des "Stars and Stripes", en l'absence de sa sentinelle Julie Ertz (gêne à une hanche), ce n'était pas l'assurance tout-risque.

Quel est le niveau de l'arrière-garde américaine? C'est la question à 1.000 dollars à l'issue de ce premier tour, où elle a réalisé trois "clean sheets" (zéro but encaissé) mais face à une opposition peu relevée, si ce n'est par séquences contre la Suède.

Ce sera peut-être le cas lundi 24 juin (18h00) à Reims contre l'Espagne en huitième de finale.

La logique voudrait que les États-Unis s'affranchissent aisément de l'obstacle espagnol et retrouvent en quart de finale le pays-hôte, la France, si les Bleues réussissaient elles aussi à se qualifier contre le Brésil, dimanche 23 juin (21h00) au Havre.

C'est dans cette même ville que la France et les États-Unis se sont affrontées pour la dernière fois, en janvier. Les filles de Corinne Diacre s'étaient imposées 3-1, mais il ne s'agissait que d'un match de préparation à la Coupe du monde. Les choses sérieuses, c'est maintenant.

La Suède disputera de son côté son 8e de finale contre le Canada, lundi 24 juin(21h00) à Paris.

AFP/VNA/CVN

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