Vers un développement durable des filières de la cannelle et de l’anis étoilé

Malgré une valeur à l’export encore modeste, la cannelle et la badiane constituent des condiments importants dont la rentabilité économique profite à plus de 200.000 foyers d’ethnies minoritaires répartis dans les régions montagneuses du Vietnam.

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Les ethnies Dao vérifient la qualité de la cannelle avant de vendre.
Photo: Dô Tuân Anh/VNA/CVN

Les canneliers sont plantés pour l’essentiel dans les provinces de Lào Cai, Yên Bai, Hà Giang, Thanh Hoa et Quang Nam, avec une superficie de 150.000 ha. Les badianiers, eux, sont concentrées dans les provinces de Lang Son, Cao Bang et Quang Ninh, sur 50.000 ha.

Actuellement, le Vietnam est le 3e producteur mondial de cannelle, et le 2e d’anis étoilé. L’Inde, le Moyen-Orient, le Japon, la République de Corée, les États-Unis et certains pays d’Europe sont ses débouchés principaux.

La mise en œuvre de programmes d’assistance en faveur des paysans et des entreprises est une priorité. Cependant, selon de nombreuses entreprises en activité dans les filières de la cannelle et de l’anis étoilé, celles-ci doivent faire face à bien des défis. Ainsi, actuellement, seuls 30% des variétés de canneliers et de badianiers répondent aux critères de qualité et de rendement. Et si le Vietnam compte plus de 600 entreprises en activité dans le secteur des condiments, la majorité d’entre elles sont les acheteurs. Autrement dit, elles n’accordent la priorité qu’aux transactions mais ne s’intéressent pas à la création et au développement des zones de matières premières.

Sur la base de cette situation, Nguyên Quê Anh, président de l’Association des producteurs d’anis étoilé de la province de Lang Son, a suggéré d'"établir un aménagement global de développement des zones de plantation de canneliers et de badianiers. Proposer des programmes d’assistance en faveur des paysans et des entreprises doit aussi être la priorité".

Toujours selon lui, le gouvernement doit impulser la création de coopératives afin d'assurer les intérêts des paysans comme des entreprises, et de soutenir le développement durable de ces secteurs.

"Dans le monde, par exemple aux États-Unis, en Inde ou en Europe, les associations de condiments fonctionnent très bien, contribuant pour une part importante au fort développement de ces secteurs. Raison pour laquelle, selon moi, il est nécessaire de fonder des coopératives", a souligné Nguyên Quê Anh.


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