Hanoi, 9 février (VNA) - 2019 est considérée comme une année prometteuse pour l’envoi de main-d’œuvre à l’étranger, avec plusieurs marchés potentiels et des emplois à bons salaires ouverts aux travailleurs vietnamiens.

Expatriation professionnelle, toujours plus hinh anh 1Des travailleurs vietnamiens dans une usine au Japon. Photo: VNA

Selon le Département de gestion des travailleurs étrangers du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, il existe actuellement 28 marchés accueillant des travailleurs vietnamiens, dont six en emploient chacun plus de 1.000.

Le Japon est une destination de prédilection pour de nombreux travailleurs vietnamiens, dont le nombre augmente d’une année sur l’autre. En 2013, le Vietnam a dépassé pour la première fois le chiffre de 10.000 travailleurs annuels expatriés dans ce pays. Ce chiffre a été de plus de 30.000 en 2015 et plus de 54.000 en 2017. On compte actuellement plus de 120.000 travailleurs vietnamiens au Pays du Soleil-Levant, soit le nombre le plus élevé parmi les 15 pays qui y envoient des travailleurs.

En particulier, au cours des derniers mois de 2018, le Japon a dépassé Taïwan (Chine) pour devenir le pays accueillant le plus grand nombre de travailleurs vietnamiens. Fin novembre 2018, le Japon avait accueilli plus de 60.000 Vietnamiens, ce qui représente près de 50% du nombre total de travailleurs vietnamiens partis travailler à l’étranger l’année dernière.

Le nombre de personnes se rendant au Japon pour travailler en 2019 devrait augmenter fortement après l’approbation par le gouvernement japonais, d’un projet de loi sur l’immigration prévoyant le recrutement de 345.000 cols bleus étrangers ces cinq prochaines années. Ce projet de loi, qui entrera en vigueur en avril prochain, offre ainsi davantage de possibilités d’emploi aux Vietnamiens.

Selon Pham Viêt Huong, chef adjoint du Département de gestion des travailleurs à l’étranger, le Japon recevra en priorité des travailleurs étrangers dans 14 secteurs dont la construction, la construction navale, l’agriculture, les soins infirmiers, la production alimentaire, l’électronique, l’industrie électrique, l’entretien et la réparation d’automobiles et  l’aviation.

"Les ressources humaines vietnamiennes peuvent répondre à la demande du Japon dans le cadre de cette nouvelle politique. Cependant, afin de répondre à la demande d’industrialisation et de modernisation, nous nous concentrerons sur l’envoi de travailleurs dans des secteurs tels que la construction navale, l’électronique, la maintenance et la réparation de voitures et l’aviation", souligne-t-il.

Marché européen prometteur

Les marchés du travail en Europe apparaissent également comme des marchés potentiels pour les travailleurs vietnamiens grâce aux accords de coopération  signés entre le Vietnam et certains pays européens à la fin de l’année dernière.

Lors d’une visite en Europe en novembre dernier, le ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Dào Ngoc Dung, a signé un mémorandum de coopération dans le domaine du travail et de la sécurité sociale avec ses homologues bulgare et roumain, créant des centaines de milliers d’emplois pour les travailleurs vietnamiens.

Cet accord de coopération entre le Vietnam et la Bulgarie concerne à la fois l’exportation de travailleurs et la formation professionnelle. Le Vietnam peut fournir 50.000 travailleurs dans différents secteurs: construction, textile-habillement, agriculture de haute technologie et soins infirmiers. La Roumanie est également considérée comme un marché potentiel en Europe. Il y a une grande demande pour recevoir des travailleurs étrangers dans des secteurs adaptés aux travailleurs vietnamiens avec des salaires convenables.

"La Roumanie a une forte demande en travailleurs étrangers, son économie se développe rapidement avec un taux de croissance moyen de 5% à 7% par an. En outre, un grand nombre de travailleurs roumains est parti travailler dans les pays d’Europe occidentale, provoquant une grave pénurie de main-d’œuvre", indique le ministre Dào Ngoc Dung. "La Roumanie a actuellement un besoin urgent de travailleurs dans de nombreux secteurs tels que la construction, la production et la transformation des produits agricoles", ajoute-t-il.

D’après le ministre, le Département de gestion des travailleurs à l’étranger incitera les entreprises vietnamiennes exportatrices de main-d’œuvre à choisir des travailleurs qualifiés pour travailler en Roumanie et à négocier et signer des contrats avec des partenaires roumains afin de garantir un niveau de salaire, des conditions de travail et d’autres politiques de protection sociale appropriés aux travailleurs vietnamiens.

Les entreprises roumaines devraient avoir besoin de centaines de milliers de travailleurs les prochaines années. La main-d’oeuvre vietnamienne envoyée en Roumanie recevra un logement avec de bonnes conditions de travail et un salaire de base compris entre 600 et 1.200 dollars par mois. 

De plus en plus d’opportunités d’emploi à l’étranger s’ouvrent pour les Vietnamiens, toutefois, il est nécessaire que ceux-ci améliorent leurs compétences, leur niveau en langue étrangère et leur discipline du travail pour pouvoir les exploiter au mieux. -CVN/VNA