Le pétrole finit à New York sous 50 dollars le baril

Le prix du baril de pétrole coté à New York, plombé par les inquiétudes sur la croissance mondiale et donc la demande en énergie, a terminé lundi 17 décembre sous le seuil symbolique des 50 dollars pour la première fois depuis octobre 2017.

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Dans une raffinerie à Bai Hassan, en Irak.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de WTI pour livraison en janvier, la référence aux États-Unis, a perdu 1,32 dollar ou 2,6% pour terminer à 49,88 dollars. Il était déjà descendu en cours de séance sous la barre des 50 dollars fin novembre mais s’était alors redressé pour terminer juste au-dessus.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a de son côté perdu 67 cents ou 1,1% pour clôturer à 59,61 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Les prix du baril, qui évoluaient en légère hausse en début de journée, ont "commencé à se replier après l’ouverture dans le rouge de Wall Street", a observé Matt Smith, de ClipperData.

"Dans un marché déjà fragile, tout signe allant dans le sens d’un ralentissement de la croissance dans les mois à venir pèse sur les perspectives de demande en brut", a-t-il rappelé. Les investisseurs redoutent notamment les effets de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et ont été particulièrement frappés vendredi 14 décembre par le ralentissement des ventes au détail et de la production industrielle en novembre en Chine.

Dans le même temps, "les acteurs du marché se demandent si les baisses de production annoncées par l’Opep sont vraiment suffisantes pour enrayer la chute des cours", a remarqué Gene McGillian, de Tradition Energy, en rappelant que les barils de Brent et de WTI ont déjà perdu plus de 30% de leur valeur en deux mois.

Confrontée à cette chute des prix, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’est mise d’accord début décembre avec ses partenaires, dont la Russie, pour réduire sa production d’environ 1,2 million de barils par jour à partir de janvier. Mais en plus des interrogations sur la capacité de l’Opep à faire respecter cet engagement, le cartel fait face à la montée des extractions d’or noir aux États-Unis à un niveau record.

"La hausse de la production américaine de pétrole de schiste et la potentielle baisse de la demande (mondiale) de carburant ont pesé significativement sur la confiance du marché, malgré les efforts de l’Opep et de ses partenaires pour rééquilibrer" les prix de l’or noir, a résumé Benjamin Lu, analyste pour Phillip Futures.

AFP/VNA/CVN

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