Hanoi (VNA) – Plus d’un an après l’avertissement délivré par l’UE contre les pratiques de pêche du Vietnam, de nombreuses actions ont donc été mises en œuvre par le pays afin d’obtenir le retrait du "carton jaune" de Bruxelles et de promouvoir un développement de la pêche durable.

Le Vietnam met tout en œuvre pour construire une peche durable hinh anh 1Une mission de la Commission de la pêche du Parlement européen, le 1er novembre dans le port de pêche de Ngoc Hai, à Dô Son (Nord). – VNA

Le 23 octobre 2017, la Commission européenne avait émis un "carton jaune", en guise de premier avertissement au Vietnam, estimant que les mesures mises en place pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et notamment pour assurer la traçabilité des fruits de mer exportés vers l’UE, étaient insuffisantes.

Une mission de la Commission de la pêche (PECH) du Parlement européen qui s’est récemment rendue au Vietnam pour une visite de terrain, a reconnu les efforts du pays pour  prévenir, décourager et éradiquer la pêche INN.

Afin d’obtenir la levée de cet avertissement européen, le Vietnam a immédiatement pris de nombreuses mesures. En novembre 2017, la Loi sur les produits aquatiques a fait l’objet d’amendements pour y introduire les propositions de Bruxelles.

Cette loi réglemente pour la première fois le contingent de permis de pêche commerciale, de captures pour certaines espèces de poissons migrateurs et des espèces grégaires. En même temps, elle complète l’interdiction des activités de pêche illégales en dehors des eaux vietnamiennes.

Pour les matières premières importées aussi, les entreprises doivent se conformer aux exigences en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire, compléter les documents sur l’origine de produits. En outre, des textes d’application des lois ont été publiés avec l’aide d’experts de l’Union européenne, ce qui renforce leur applicabilité.

Le directeur général par intérim du Département général des produits aquatiques, Nguyên Ngoc Oai, a fait savoir que son établissement a demandé aux localités côtières de doter d’un équipement de positionnement par satellite Movimar tous leurs bateaux bateaux de pêche hauturiers dont la longueur de coque est égale ou supérieure à 24 mètres. Le Vietnam s’est également engagé à achever ce travail d’ici à avril 2019.

En outre, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a travaillé avec le ministère de la Défense au contrôle des bateaux de pêche naviguant en mer, et s’est coordonné avec les organisations internationales concernées pour lutter contre la pêche illégale.

Le pays compte 62 entreprises qui ont officiellement signé des engagements en matière de lutte contre la pêche illégale, et appliqué des critères pertinents pour exporter leurs produits de la mer vers le marché européen, selon l’Association des producteurs et exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP).

En janvier 2019, une délégation de la Commission européenne viendra au Vietnam pour réévaluer les résultats obtenus par le pays pour surmonter le "carton jaune". Ensuite, la CE examinera s’il convient ou non de retirer le "carton jaune" des fruits de mer vietnamiens exploités.

Il y a urgence pour le Vietnam à obtenir la levée du "carton jaune" car cet avertissement pourrait se transformer en carton rouge : l’Europe fermerait alors son marché aux produits de la mer vietnamiens dans leur ensemble.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Nguyên Xuân Cuong, a affirmé que le Vietnam est déterminé à remédier à la situation du "carton jaune" de la Commission européenne, et à développer un secteur de la pêche durable et responsable. – VNA