Le bras de fer commercial perdure, alerte du G20 pour la croissance

La guerre commerciale entre grandes puissances perdure et le G20 a réaffirmé dimanche 22 juillet à Buenos Aires sa crainte qu'elle n'affecte la croissance mondiale et appelé au dialogue, alors que les États-Unis restent inflexibles quant à leurs surtaxes ou menaces de sanctions.

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Le ministre argentin de l'Économie Nicolas Dujovne (gauche) et la directrice du FMI Christine Lagarde lors d'une conférence de presse, le 21 juillet en Argentine.

Les 20 pays les plus industrialisés de la planète ont estimé dimanche 22 juillet que la croissance mondiale était "robuste" mais menacée "à court et moyen terme (...) par l'augmentation des tensions commerciales et géopolitiques".

Le communiqué final du G20 Finances, réuni samedi 21 juillet et dimanche 22 juillet à Buenos Aires, met également en avant "la nécessité de renforcer le dialogue et les actions pour limiter les risques et renforcer la confiance".

Après avoir imposé des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium visant avant tout la Chine, qui ont mis le feu aux poudres, les États-Unis menacent de surtaxer les importations automobiles européennes, de sanctionner les pays qui commercent avec l'Iran, tout en promettant de limiter de manière drastique leurs achats de produits chinois.

À Buenos Aires, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a ratifié cette politique controversée et affirmé qu'il n'y avait pas de posture protectionniste de la part de son pays. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker doit se rendre mercredi 25 juillet à Washington avec la commissaire au Commerce Cecilia Malmstrom pour des pourparlers, espérant obtenir une exemption européenne.

Europe, alliée malmenée

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a souligné dimanche 22 juillet que les pays européens "voulaient occuper un statut d'allié, pas d'ennemi mais d'allié", reprenant à dessein le mot utilisé par le président Donald Trump, qui avait qualifié les Européens d'"ennemis" en critiquant leur politique monétaire et après les avoir menacés de surtaxer des produits européens.

"L’Union européenne n'est certainement pas responsable des principaux déséquilibres commerciaux. Nous cibler est certainement inapproprié", a estimé le commissaire européen, alors qu'un journaliste lui demandait si l'Europe était victime de dégâts collatéraux dans la guerre commerciale entre États-Unis et Chine. "Nous essayons de construire des ponts", a-t-il assuré.

Dans le tête à tête avec Washington, la France se pose en leader d'une Europe unie sur la question commerciale et fait preuve de fermeté face à "la brutalité et la loi de la jungle" que Washington impose, a dit le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. "Nous refusons de négocier avec un pistolet sur la tempe. C'est aux États-Unis de faire un pas pour enclencher une désescalade, et arranger tout ça", a-t-il dit.

Selon une source européenne qui a requis l'anonymat, Steven Mnuchin a donné à Buenos Aires "l'impression que les Américains cherchent une voie de sortie à la guerre commerciale" voyant que la situation ne peut pas durer.

La directrice du FMI, Christine Lagarde, a estimé que la guerre commerciale qui sévit depuis quelques mois pourrait réduire la croissance mondiale "de 0,5 point" par an. À la fin du G20, elle a appelé à "la résolution des conflits commerciaux par le biais de la coopération internationale".


AFP/VNA/CVN

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